SHOOF

« Prendre un mot, une phrase ou n’importe quel texte comme prétexte de construction, choisir une couleur, choisir un outil, mettre une musique qui se répète comme le battement d’un métronome et construire avec tout ça. Le premier geste entraîne celui qui le suit et ainsi de suite. Telle est ma façon de travailler, et ce fut également le cas pour Djerbahood. Dans mon expression, l’improvisation et le minimalisme des outils sont des constantes, c’est donc devant les murs que tout doit être pensé et fait. La rencontre avec les habitants, et surtout avec les enfants, fut une réelle expérience humaine, d’une richesse extrême. C’est auprès des plus jeunes, lors des longues nuits de travail, que le volet sociopolitique, qui touche au plus près le réel, s’accomplit. Ne cesser de dire à ses enfants que l’art peut être pratiqué et consommé par tout le monde, indépendamment de la classe sociale de chacun, indépendamment de l’argent et de la formation »

SHOOF (2014)